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1584. habitans de province doivent être portées à Moscou par-devant les officiers du tzar, si les plaideurs sont de deux villes différentes : s’ils habitent la même ville, ils seront renvoyés à leur gouverneur pour les affaires civiles, mais non pas pour celles criminelles, qui doivent être jugées sur les lieux. »

15o. « On ne fera point d’exécution à mort, on n’infligera aucune peine corporelle à Moscou, le jour de la grande messe des morts, où le métropolitain dîne chez le tzar. »

En défendant au clergé d’acheter des biens immeubles sans la sanction souveraine, le tzar, dans ces articles additionnels du code, ordonnait aux évêques et aux monastères de restituer toutes les terres, les villages, les pêcheries qui avaient appartenu à la couronne, et qu’ils s’étaient injustement appropriés à l’époque des troubles et de la tyrannie des boyards.

Jean écrivait à Gurius, évêque de Kazan : « Ce sont les cœurs et non pas la terre que les religieux doivent labourer : ce n’est pas du blé qu’ils doivent semer, mais la parole divine. Leur héritage doit être le royaume du ciel, et non pas des villages et des terres. Plusieurs de nos évêques songent plutôt à leurs biens séculiers qu’à l’Église. » Pénétré