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1584. habitans des villages voisins pour découvrir la vérité. Le témoignage de cinq ou six personnes peu connues est insuffisant pour la condamnation de l’accusé : mais la parole d’un boyard, d’un secrétaire ou d’un fonctionnaire est toujours regardée comme digne de foi. Si les deux parties s’en rapportent au témoignage d’un même homme, celui-ci décide l’affaire. Un boyard ou un gentilhomme devient responsable du faux témoignage de ses gens, et c’est sur lui que tombe la colère du tzar : toutefois il est innocent si lui-même il dénonce leur imposture au tzar. Le premier devoir des anciens est de prévenir les fraudes et complots dans les déclarations des gens de leur commune ; en cas de négligence, de mauvaise foi, de partialité de leur part, ils sont punis sans miséricorde. »

2o. « Un serf affranchi ne doit plus servir son ancien maître, autrement sa lettre d’affranchissement serait de nul effet. »

3o. « Si un homme, qu’un maître se serait approprié comme esclave, justifie de son état libre, et si, ayant été relâché sous cautionnement, il s’évade, sa caution doit payer pour lui au demandeur la somme de 4 roubles, sauf toute poursuite ultérieure. »