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ker, 1582. il apprit que Koutchoum, frappé du revers de Mahmetkoul, errait dans les déserts au delà de l’Ischim. Cet usurpateur allait être attaqué par Seidek (fils de Bekboulat, prince de Sibérie, l’une de ses victimes), qui marchait contre lui avec de nombreuses bandes d’Usbecks. D’un autre côté, il se trouvait affaibli par la défection du mourza Karatcha, qui, l’abandonnant dans son malheur, avait entraîné une grande partie de ses troupes, et se disposait à camper dans le pays de Lym, près d’un grand lac, au-dessus de l’embouchure de la Tara dans l’Irtisch. Ces nouvelles étaient de nature à causer une vive satisfaction à l’illustre chef des Cosaques, dont les nouvelles entreprises allaient être favorisées par la faiblesse du principal ennemi des Russes, ainsi que par l’approche du printemps.

Suite des conquêtes. Iermak, ayant laissé à Isker une partie de sa troupe, s’embarqua avec l’autre sur l’Irtisch qu’il descendit, en naviguant vers le nord. Les tribus du voisinage reconnaissaient déjà son pouvoir, de sorte qu’il s’avança, sans obstacles, jusqu’aux bouches de l’Armidzianka, où il fut arrêté par des Tatars encore indépendans, qui, s’étant renfermés dans une forteresse, refusèrent de se rendre. Elle fut emportée d’assaut,