1563. grand nombre d’officiers du roi et de citoyens ; il fit détruire les églises latines et baptiser tous les Juifs, avec ordre de précipiter les mutins dans la Dvina. Les étrangers seuls qui servaient comme auxiliaires dans l’armée lithuanienne, eurent à se louer de la générosité des vainqueurs. Il leur donna des pelisses magnifiques et des passe-ports, dans lesquels Jean se parait avec joie du titre de grand prince de Polotsk, ordonnant aux boyards et officiers russes, tscherkesses, tatars et allemands, de leur prêter secours et assistance dans leur route. Il fêta pendant quelques jours cette facile et brillante conquête de l’ancienne principauté de Polotsk, héritage de la fameuse Gorislava, province célèbre dans l’histoire de nos guerres civiles, et sauvée du joug des Mogols pour s’être soumise en temps utile à la Lithuanie ; il dépêcha des courriers sur tous les points, afin que les Russes rendissent grâces au ciel de la nouvelle gloire qu’il venait d’acquérir, et il écrivit au métropolitain Macaire : « C’est aujourd’hui que se réalise la prophétie du saint métropolitain Pierre, qui a dit que Moscou élèverait son bras au-dessus des épaules de ses ennemis. »
Sigismond et les grands de son royaume étaient dans la consternation. Polotsk, ville célèbre par