Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/485

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1574. avaient mérité leur disgrâce. En plusieurs circonstances on avait envoyé des troupes sur les bords du Don et du Volga, pour les exterminer : 1577. c’est ainsi qu’en 1577, Jean Mourachkin, à la tête d’un nombreux détachement, en fit quelques-uns prisonniers et les mit à mort. Les autres, loin d’être domptés, se réfugiaient alors dans les déserts d’où ils sortaient, quelque temps après, pour exercer de nouveaux brigandages sur tous les chemins, dans tous les passages. Un jour, dans une incursion rapide, ils surprirent même Saraïtchik, capitale des Nogaïs, la détruisirent de fond en comble, violèrent les tombeaux, dépouillèrent les cadavres et sortirent de ses ruines chargés d’un riche butin.

Iermak. Parmi les chefs entreprenans des Cosaques du Volga, se trouvaient alors Iermak Timoféief, Jean Koltzo (condamné à mort par le tzar), Jacques Mikhaïlof, Nicetas Pan et Mathieu Meschtériak, tous renommés pour leur rare intrépidité. Les Stroganof, ayant entendu parler de l’effroi qu’inspirait leur audace aux paisibles voyageurs, ainsi qu’aux tribus nomades des environs, proposèrent à ces cinq braves un service honorable. 1579. Le 6 avril 1579, ils leur firent parvenir des présens, accompagnés d’une lettre dans laquelle ils les engageaient à quitter un