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1581. opiniâtreté, elle voulait continuer la guerre. Les voïévodes de Pskof étaient les seuls qui secondassent les vues des ambassadeurs moscovites. 1582. Le 4 janvier, dans une attaque vigoureuse contre Zamoïsky, avec la cavalerie et l’infanterie sous leurs ordres, ils firent un nombre considérable de prisonniers, tuèrent plusieurs officiers ennemis, et rentrèrent dans la ville avec leurs trophées. Cette sortie était la quarante-sixième, et comme celle d’adieux aux Polonais ; car Zamoïsky fit dire aux ambassadeurs d’Étienne que la patiencede l’armée était épuisée, et qu’il fallait ou battre en retraite ou signer le traité. Alors Zbarasky ayant déclaré qu’il avait l’ordre de rompre les négociations, Életzky et Olférief se trouvèrent forcés d’accepter la condition principale, n’osant pas désobéir au tzar et retourner à Moscou, sans y rapporter la paix ; Conclusion d’une trève. c’est-à-dire, qu’au nom de Jean, ils renoncèrent à la Livonie, cédant aussi Polotsk et Vélige. De son côté, Batory consentait à n’exiger aucune contribution en argent ; à ne faire mention dans le traité, ni du roi de Suède, ni des villes de Revel et Narva en Esthonie ; enfin à restituer au tzar Véliki-Louki, Zavalotchié, Nével, Kholm, Sebège, Ostrof, Krasnoï, Izborsk, Gdof, et toutes les autres villes du district de Polotsk. Ces con-