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1581. règne d’Yaroslaf Ier. cédait à Étienne soixante-six villes dans ce pays, et outre cela, Véliki-Louki, Zavolotchié, Nével, Vélige, Kolm, ne se réservant que trente-cinq villes Livoniennes, Dorpat, Narva, etc., et qu’il lui était impossible d’augmenter ces sacrifices, et qu’à ces conditions il dépendait d’Étienne de mettre fin à la guerre. En accordant aux marchands Italiens la permission de faire le commerce en Russie, d’avoir des prêtres du rit latin et de prier Dieu à leur manière, Jean ajouta : « Quant aux églises de la confession romaine, nous n’en avons jamais eu et nous n’en voulons pas. »

Pendant le cours de ses négociations, les jésuites dînaient chez le tzar avec les boyards et les personnes les plus distinguées. « Au lieu d’un monarque terrible, rapporte Antoine, j’ai vu un hôte affable, entouré de convives qui lui sont chers : leur distribuant des mets et des vins avec une attention affectueuse. Un jour, vers le milieu du dîner, le tzar s’appuyant sur la table, me dit : Antoine ! restaurez vos forces par le vin et la bonne chère, vous venez de faire un long voyage, envoyé vers nous par le Saint-Père, chef et pasteur de l’Église romaine, pour lequel nous éprouvons un profond respect. » Rempli d’espoir