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liki-Louki, 1580. Smolensk, Pskof et Novgorod. Sitzky et Pirof déclarèrent alors qu’il leur était impossible de faire d’aussi grands sacrifices, et sollicitèrent leur congé ou la permission d’écrire au tzar. On expédia aussitôt un courrier à Moscou ; Prise du Véliki-Louki. et le même jour 5 septembre, le feu ayant pris dans une tour remplie de poudre, l’explosion fit sauter une partie de la forteresse ; la flamme acheva la destruction des murailles, et les Russes tombèrent sous le fer de l’ennemi. Le roi ne conquit que des cendres arrosées de sang, jonchées de cadavres et de membres mutilés. Il donna l’ordre de restaurer les fortifications de cette place importante, après quoi il attaqua et battit Khilkof près de Toropetz. Grégoire Natchokin, dignitaire du tzar, souvent employé dans des ambassades, Tchérémininof, membre du conseil et favori de Jean, et deux cents enfans-boyards furent faits prisonniers dans cette affaire. Dans le même temps, Kmita, général polonais, à la tête de neuf mille cavaliers, s’était approché de Smolensk, dans l’intention de brûler ses faubourgs ; mais reçu en pleine campagne par les braves commandans de cette ville, Daniel Nogtef et le prince Mossalsky, il prit la fuite, abandonnant aux vainqueurs ses étendards, ses bagages et soixante pièces d’artillerie légère,