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1579. lettre de sûreté. Jusque-là, suspendez les hostilités en Livonie et sur les frontières ; ensuite, pour gage de la paix, faites délivrer tous les prisonniers de guerre russes, soit par échange ou par rançon. » Lopatinsky, que l’on avait sur-le-champ remis en liberté, était porteur d’une semblable dépêche, ainsi qu’un nouveau courrier envoyé au Roi. Pendant quelques mois le tzar s’occupa des disputes de ses voïévodes au sujet du droit de primauté, au lieu de marcher contre Étienne, et satisfait de quelques succès du système défensif établi en Livonie. Dans un engagement assez vif, les Russes y firent prisonnier Annibal, ce fameux bandit, supplicié plus tard à Pskof. Ils repoussèrent courageusement et poursuivirent jusqu’à Revel les Suédois campés sous les murs de Narva. Ces événemens terminèrent l’année 1579. Le tzar, occupé d’un projet important, se trouvait alors à Moscou.

1580.
Concile à Moscou.
Au mois de janvier 1580, il convoqua dans la capitale les plus illustres membres du clergé : Alexandre, archevêque de Novgorod ; Jérémie, de Kazan ; David, de Rostof ; tous les évêques, archimandrites et abbés, et même les moines distingués par leur esprit ou leur piété. Lorsque cette assemblée fut réunie, il déclara formellement que l’Église, que l’orthodoxie entière se