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thoniens, 1560 — 1561. d’un côté, la perte inévitable de cette province, de l’autre un protecteur, un libérateur, et les décida, sans beaucoup d’efforts, à reconnaître l’autorité de la Suède, arrangement qui contrariait les desseins du maître de l’Ordre, car il avait entamé de secrètes négociations avec Sigismond. Cet événement d’une grande importance hâta le dénoûment du drame. Convaincus que l’antique édifice de l’Ordre s’écroulait tous les jours, Ketler, l’archevêque de Riga, et les députés de la Livonie se rendirent à Vilna, où, le 29 novembre 1561, en présence du roi de Pologne et des grands de Lithuanie, fut anéantie, pour toujours, Fin de l’Ordre de Livonie. l’illustre association des Chevaliers porte-glaives. On rédigea à cet effet un traité solennel, appuyé d’un serment, par lequel Sigismond-Auguste fut reconnu souverain de la Livonie, à condition qu’il ne ferait aucun changement dans la religion, les lois, les mœurs du pays ; Ketler fut nommé duc héréditaire de Courlande, vassal et tributaire du roi. Voici un des articles de cet acte mémorable : « La Livonie, déchirée par le plus cruel des ennemis, ne pouvait trouver de salut que dans une étroite union avec le royaume de Pologne ; Sigismond s’engage à prendre la défense des Chrétiens opprimés par des barbares ; il chassera les