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ques 1578. possessions danoises en Livonie, telles que Absal, Léal, Lodé, et pour proposer une paix durable à des conditions également avantageuses pour les deux États. Frédéric, qui désirait obtenir une partie de l’Esthonie, promettait d’aider les Russes à expulser les Suédois, se vantant de n’avoir accepté aucune des promesses flatteuses d’Étienne, cet ennemi de Moscou. Mais les boyards, orgueilleux et inflexibles, suivant le rapport d’Uhtfeld, uniquement occupés de leur propre ambition, n’eurent pas la moindre condescendance pour Frédéric ; ils ne voulurent écouter ni demandes, ni observations ; ils repoussèrent l’alliance du Danemarck, ainsi que la paix éternelle, et se bornèrent à conclure une trève de quinze ans sous les conditions suivantes ; savoir :

1o. Le roi reconnaissait comme propriété du tzar les provinces de Livonie et de Courlande ; le tzar lui cédait l’île d’Œsel avec ses villes et ses domaines ;

2o. Le roi s’engageait à ne fournir ni troupes, ni argent à Batory, ou aux Suédois, dans leur guerre contre la Russie, qui, de son côté, ne devait prêter aucun secours aux ennemis du Danemarck ;

3o. Les anciennes limites entre les provinces