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1573—1577. Maximilien, des fourrures de zibeline estimées 700 roubles et lui envoya le prince Sougorsky et le secrétaire Artzbaschef, chargés de faire sentir à la cour de Vienne l’urgente nécessité de conclure au plutôt un traité solennel et positif entre la Russie et l’Autriche. Il écrivit également aux grands de Pologne qu’il fallait élire Ernest, s’ils tenaient à conserver l’alliance du puissant empire de Moscovie, et surtout ne pas accepter un souverain de la main du Sultan, soumission qui les rendrait responsables devant Dieu d’une guerre terrible. En même temps, une de ses dépêches aux seigneurs Lithuaniens exprimait le désir de devenir leur grand-duc ou de leur donner à sa place le tzarévitch Féôdor. « Si vous ne jugez pas à propos, ajoutait-il, d’avoir un souverain particulier, réunissez-vous à la Pologne pour choisir le fils de Maximilien. »

Il est certain que Jean et l’Empereur auraient pu dicter des lois à la diète, si, manifestant leurs prétentions d’une manière décisive, ils les avaient appuyées d’un mouvement combiné de leurs armées respectives, ainsi que l’avaient conseillé ceux des grands de Lithuanie qui favorisaient les projets de la Russie et qui connaissaient la disposition des esprits à Vilna et à Varsovie ; mais les facultés physiques et morales de Maxi-