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1573. grands de sa cour, pour demander que la Russie confirmât les droits de son fils sur la ville de Riga, qui lui avait été promise par Sigismond-Auguste, roi de Pologne. Féling présenta à Jean, au nom du duc, un lion d’or enrichi de diamans et de rubis, avec cette explication, le lion est la terreur des animaux, et le tzar de Moscovie l’effroi de ses ennemis. « Je suis, répondit le tzar très-reconaissant de ce message flatteur ; mais il m’est impossible de donner ce que je ne possède pas encore, bien que la Livonie et la ville de Riga soient mon patrimoine et non pas celui du roi de Pologne. J’ai l’intention d’envoyer une ambassade à l’empereur d’Allemagne afin de conclure avec lui une alliance contre les infidèles et pour traiter des affaires de la Livonie ; je conseille au duc de s’armer de patience ; je pourrai lui céder Riga lorsque je l’aurai repris par un traité, ou l’épée à la main. »

1573—1575.
Trève avec la Suède.
Cependant le roi de Suède, si méprisé du tzar, commençait à montrer de la fermeté. On fut long-temps sans recevoir de nouvelles de Stockholm ; enfin le roi répondit que jamais ambassadeurs ne se rendraient dans un pays où l’on ignorait le droit des gens, où ils étaient exposés à se voir dépouiller, emprisonner. « Si le tzar,