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1565—1569. avait réussi à lui plaire par ses intrigues : il nourrissait dans son âme la crainte, les soupçons ; noircissait à ses yeux les boyards et le peuple ; annonçait des révoltes, des séditions, afin d’alimenter la fureur de Jean (46). Dans le mal ainsi que dans le bien, les souverains ont toujours de zélés serviteurs, et Bomélius a mérité d’être placé en tête de cette première catégorie, c’est-à-dire, parmi les ennemis de la Russie. Le ciel, à la vérité, leur réservait un châtiment ; mais le festin sanglant de la tyrannie n’était pas encore terminé, et nous allons voir s’ouvrir un nouveau théâtre d’horreurs.