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1565—1569. étaient assez heureuses : en attendant la paix avec la Pologne, elle conservait ses nouvelles et importantes conquêtes dans ce pays et méprisait la Suède affaiblie. Elle avait vu la fuite et la ruine de l’armée du sultan. La connaissance des mauvaises dispositions du khan à l’égard des Turcs éloignait toute inquiétude à son sujet et laissait espérer de conclure la paix avec lui. Jean avait une armée considérable, des frontières fortifiées ; sur les bords éloignés du Terek, il venait de faire construire une ville destinée à protéger Temrouk, son beau-père, prince des Tcherkesses, autant qu’à consolider la domination russe dans ces contrées. Relations avec la Perse. Thamas, schah de Perse, ambitionnait l’amitié de Jean, qui, jaloux de conclure avec ce prince un traité d’alliance contre le sultan, envoya, à cet effet, l’officier Khoznikof, en Perse, au mois de mai 1569. Tribut de Sibérie. La Sibérie était tributaire de Moscou ; son nouveau prince, Édiger, tzarévitch de Schiban, ayant, vers l’année 1563, fait mettre à mort l’officier russe chargé de percevoir le tribut, le tzar, par représailles, avait donné l’ordre d’arrêter à Moscou l’ambassadeur de Sibérie ; mais bientôt il lui avait rendu la liberté à la sollicitation d’Ismaël, prince des Nogaïs, et, en 1569, un traité solennel conclu avec