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dait 1565—1569. par terre avec des forces innombrables. Maltzof engageait aussi les autres prisonniers à appuyer, de leur témoignagne, ses diverses assertions ; il proposait aux Grecs, ainsi qu’aux Valaques qui se trouvaient avec Kassim, de passer du côté des Russes dans le cas où on donnerait une bataille ; enfin, il invitait les fils de Devlet-Ghireï à prendre du service en Russie. Votre père, leur disait-il, a une famille nombreuse. Il vous enverra de côté et d’autre, Votre position n’est pas ce qu’elle devrait être, car vous errez en Nomades, de déserts en déserts. À Moscou, au contraire, vous trouverez des honneurs, des richesses, et votre père lui-même enviera votre sort. Ainsi, sans espérance de revoir jamais la Russie, sans songer en aucune manière à la gloire ou à des récompenses, ce zélé citoyen voulait, avant de mourir, être utile encore à son prince et à sa patrie. Voilà quels étaient les serviteurs de Jean le Terrible, et ce souverain s’abreuvait du sang de ses sujets !… La Providence sauva Maltzof : racheté dans Azof par Nagoï, notre ambassadeur, il revint à Moscou et fit savoir au tzar que la Russie n’avait rien à redouter de la part des Ottomans.

Ainsi, les opérations extérieures ou les relations de la Russie avec les puissances étrangères