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1565—1569. pos des chrétiens, je n’exige plus du roi le titre de tzar : il suffit que les autres souverains me l’accordent. Le point, le plus litigieux était la Livonie ; les propositions de Sigismond tendaient à conserver cette province sous la domination des deux puissances, qui, réunissant leurs forces pour chasser les Suédois de l’Esthonie, auraient ensuite partagé celle-ci, par portion égale, entre la Pologne et la Russie. À ces conditions, il s’engageait à devenir l’ami sincère de Jean et à lui donner le titre de tzar. Mais celui-ci exigeait Riga, Venden, Volmar, Ronnebourg, Kokenhausen ; en échange desquelles villes il cédait au roi Ozeritché, Loukomle, Drissa, la Courlande avec douze petites villes en Livonie, consentant à rendre, sans rançon, tous les prisonniers lithuaniens et à racheter les siens. Les ambassadeurs faisaient au sujet de Riga et de Venden de fortes objections ; enfin ils dirent aux boyards que les deux souverains concluraient plus facilement la paix dans une conférence personnelle sur la frontière, et cette idée sourit d’abord à Jean : on fit choix d’un lieu convenable. Le tzar et le roi, escortés chacun de cinq mille gentilshommes, devaient se rendre, le premier à Smolensk, le second à Orscha ; mais les ambassadeurs ne voulurent pas prendre sur eux