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1565. presque chauve, et il ne lui restait plus que quelques poils à la barbe (7), inexplicable effet de la fureur qui dévorait son âme ! Après une nouvelle énumération des fautes commises par les boyards, il répéta son consentement à garder la couronne, s’étendit longuement sur l’obligation imposée aux princes de maintenir la tranquillité dans leurs États et de prendre, à cet effet, toutes les mesures qu’ils jugent convenables ; sur le néant de la vie humaine, la nécessité de porter ses regards au-delà du tombeau ; Établissement de l’opritchnina. enfin il proposa l’établissement de l’opritchnina[1], nom jusqu’alors inconnu (8). Jean dit à l’assemblée que pour sa propre sûreté, autant que pour celle de l’Empire, il voulait former auprès de sa personne une garde particulière. Cette idée n’étonna personne, on connaissait sa méfiance, ses craintes, inséparables d’une conscience coupable ; mais on était surpris des circonstances et de l’organisation d’un établissement dont les résultats firent de nouveau trembler la Russie.

1o. Le tzar déclara que les villes de Mojaïsk, Viazma, Kozelsk, Péremychle, Bélef, Likhvin, Yaroslavetz, Soukhodrovi, Medin, Souzdal,

  1. C’est-à-dire légion d’élus.