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AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR


philosophique opérée par leur auteur. Ils ont de plus un intérêt historique qui leur est propre, puisqu’ils sont destinés à faire voir ce qu’il y a de vraiment nouveau dans la Critique de la raison pure, et en quoi surtout elle est un progrès sur la philosophie de Leibniz et de Wolf.

Les Prolégomènes parurent en 1783, à Riga, chez Hartknoch, et n’ont eu qu’une édition jusqu’à la publication des œuvres complètes de Kant, qui a eu lieu dans ces derniers temps, par les soins réunis de MM. Rosenkranz et Schubert. Ils font partie du t. III de cette édition. C’est celle que nous avons suivie. Celle de M. Hartenstein est postérieure.

Le second fragment, Sur la découverte, etc., parut d’abord à Kœnisgsberg, chez Nicolovius, in-8o, 1790. Il eut une seconde édition en 1791, mais sans aucun changement.

Le troisième fragment, des Progrès de la Métaphysique, etc., est un mémoire en réponse à l’Académie des sciences de Berlin, qui avait mis au concours, pour l’année 1791, la question suivante : « Quels sont les progrès réels de la Métaphysique en Allemagne depuis Leibniz et Wolf ? » Kant était plus capable que personne de les assigner, du moins en partant de la réforme dont il était l’auteur. Son mémoire, interrompu par la mort, mais très avancé cependant, fut publié en 1804, à Kœnisberg, par Rink[1]. M. Rosenkrantz fait remarquer avec raison

  1. Voir sur ce concours Bartholmess, Hist. de l’Académie de Prusse, t. II, p. 275-277.