prononcent au contraire sur la nature elle-même, simplement par analogie avec un art, et même au point de vue subjectif sur notre faculté de connaître, mais non au point de vue objectif sur les objets. Ce ne sont pas, il est vrai, les jugements mêmes que nous nommerons techniques, mais bien plutôt la faculté de juger dont les lois sont la base des jugements, ainsi que la nature qui se trouve d’accord avec elle. Mais cette technique ne renfermant pas de propositions objectivement déterminantes, ne constitue pas non plus une partie de la philosophie dogmatique, elle n’est qu’une partie de la critique de notre faculté de connaître.
Nous pouvons réduire toutes les facultés de l’âme humaine, sans exception, à trois : la faculté de connaître, le sentiment du plaisir et de la peine, et la faculté appétitive. À la vérité, des philosophes, dignes d’ailleurs, par la profondeur de leurs pensées, de toutes sortes d’éloges, ont tenté de démontrer que la différence de ces facultés n’était qu’apparente, et de les ramener toutes à la seule faculté de connaître. Mais il est très facile de prouver, et depuis quelque temps on Ta déjà remarqué, que cette tentative, quoique entreprise dans l’esprit vraiment philosophique de mettre de l’unité dans la diversité des facultés, est vaine, car il y a toujours une grande différence entre