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DEPUIS LEIBNIZ ET WOLF.

a priori, et sans en faire une science particulière, parce que le but qu’on se proposait en les étudiant ne se rattachait qu’aux objets de l’expérience, à l’égard desquels seulement ils pouvaient nous être expliqués ; mais ce n’était pas là le but propre de la métaphysique. On n’aurait donc jamais songé, pour cet usage de la raison, à une métaphysique comme science distincte, si la raison n’y avait attaché un intérêt supérieur. À cet égard, la recherche et la liaison systématique de toutes les notions élémentaires qui servent de fondement à notre connaissance a priori des objets de l’expérience, n’était qu’une préparation.

Le vieux nom de cette science μετὰ τὰ φυσικά, est déjà un signalement du genre de connaissance auquel elle visait. On veut par son moyen s’élever au-dessus : de tous les objets d’une expérience possible (trans physicam), pour connaître, si faire se peut, ce qui n’en peut absolument pas être un objet. La définition de la métaphysique, suivant le but proposé, qui contient la recherche et une science de cette nature serait donc : Une science de s’élever de la connaissance du sensible à celle du sursensible (je n’entends ici par sensible que ce qui peut être un objet de l’expérience). On fera voir plus tard que tout ce qui est sensible est pur phénomène, et non l’objet de la représentation en soi. Or comme le fait n’est possible que par des principes empiriques de connaissance, la métaphysique contiendra des principes a priori, quoique les mathématiques en aient également, mais qui ne se rapportent jamais qu’à des objets d’une intuition sensible, possible (ou