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DEPUIS LEIBNIZ ET WOLF.


comme psychologique ; car il faut pour cela que par l’attention nous affections le sens intime, au moins jusqu’au degré de. la fatigue (car des pensées, comme déterminations factices de la faculté représentative, appartiennent également à la représentation empirique de notre état), pour avoir d’abord dans l’intuition de nous-mêmes une connaissance de ce que nous offre le sens intime, connaissance qui ne nous représente alors à nous-mêmes que comme nous nous apparaissons ; tandis que le moi logique montre le sujet tel qu’il est en soi à la vérité dans une conscience pure, non comme réceptivité, mais comme spontanéité pure, sans du reste être capable d’en connaître en aucune manière la nature.


Des notions à priori.


La forme subjective de la sensibilité, si elle est appliquée à des objets, comme à des formes de cette sensibilité, ainsi que cela doit être d’après la théorie des objets de cette capacité comme phénomènes, introduit dans sa détermination une représentation qui en est inséparable, à savoir celle du composé. Nous ne pouvons en effet nous représenter un espace déterminé qu’en l’étendant, c’est-à-dire en ajoutant un espace à un autre ; ce qui lui est commun avec le temps.

Or la représentation d’un composé, comme tel, il est pas une simple intuition ; elle exige au contraire la notion d’une composition, en tant que cette notion s’applique à l’intuition dans l’espace et dans le temps. Cette notion est donc (ainsi que celle de son contraire,