est par cette raison dans l’usage de présenter comme susceptible d’être connue a priori. Si simples donc que soient les sources de cette loi, puisqu’elles tiennent seulement au rapport des surfaces sphériques de diamètres différents, la conséquence en est cependant si importante par rapport à la diversité de leur harmonie et de leur régularité, que non seulement tous les orbites possibles des corps célestes peuvent être ramenés à des sections coniques, mais qu’il en résulte encore un tel rapport entre eux qu’aucune autre loi de l’attraction que celle du rapport inverse du carré des distances n’est applicable par la pensée au système du monde.
Il y a donc ici une nature qui repose sur des lois que l’entendement connaît a priori, et même par des principes universels de la détermination de l’espace. Or, je le demande, ces lois physiques sont-elles dans l’espace, et l’entendement les apprend-il lorsqu’il tâche simplement de découvrir le sens fécond qu’elles recèlent, ou sont-elles dans l’entendement et dans la manière dont il détermine l’espace suivant les conditions de l’unité synthétique à laquelle aboutissent ses notions ? L’espace est quelque chose de si uniforme et de si indéterminé par rapport à toutes les propriétés particulières que l’on n’y cherchera certainement aucun trésor de lois physiques. Au contraire, ce qui détermine l’espace en forme circulaire, en figure conique et sphérique, est l’entendement, en tant qu’il contient le principe de l’unité de leur construction. La simple forme universelle de l’intuition, qui s’appelle espace,