und gut) voient dans la religion qu’ils suivent non de quoi remplacer l’intention vertueuse, mais le moyen capable d’en favoriser les progrès. Pourtant le Docteur de l’Évangile nous a donné ces actions extérieures accomplies dans l’expérience comme étant la pierre de touche permettant à chacun de juger les hommes selon leurs fruits et de se connaître lui-même. Or on n’a pas vu, jusqu’ici, que ces hommes, qui se prétendent comblés de faveurs extraordinaires (objets d’une élection à part), l’emportent tant soit peu sur les hommes qui sont naturellement probes et sur qui l’on peut se fier dans les relations ordinaires, en affaires et dans les cas graves ; il serait plus juste de dire que, pris en bloc, ceux-là soutiendraient difficilement la comparaison avec les derniers ; ce qui prouve bien que la bonne voie n’est pas d’aller de la justification par la grâce (Begnadigung) à la vertu, mais de la vertu à la justification par la grâce.