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soustraire ainsi à toutes les superstitions et à toutes les controverses religieuses, voilà le problème qu’il se posa ; bien plus, voilà l’œuvre qu’il accomplit. Nul philosophe au dix-huitième siècle n’a mieux travaillé à séculariser la morale ; car nul ne lui a élevé un monument plus solide et plus imposant. Que ce soit là son éternel honneur. Notre tâche à nous, enfants de ce siècle d’émancipation, est de continuer l ’œuvre commencée en nous appliquant à perfectionner toujours les idées morales et à les répandre de plus en plus.