elle : toutes choses que nous pouvons attendre au contraire de la nature organisée. - Un être organisé n’est donc pas une simple machine, n’ayant que la force motrice ; il possède en lui une vertu formatrice et la communique aux matières qui ne l’ont pas (en les organisant), et cette vertu formatrice qui se propage ne peut être expliquée par la seule force motrice (par le mécanisme).
Lorsqu’on appelle la nature et la vertu qu’elle révèle dans ses productions organisées un analogue de l’art, on en dit beaucoup trop peu, car on conçoit alors l’artiste (un être raisonnable) en dehors d’elle. La nature s’organise elle-même, et dans chaque espèce de ses productions organisées, elle suit le même exemplaire en général, mais aussi avec les différences qu’exige la conservation de soi-même suivant les circonstances. Peut-être est-on plus près de cette impénétrable qualité, quand on la nomme un analogue de la vie ; mais alors il faut ou bien douer la matière en tant que simple matière d’une propriété (l’hylozoïsme) qui répugne à son essence, ou bien lui associer un principe étranger (une âme) qui est communauté avec elle ; et, dans ce dernier cas, pour qu’on puisse regarder une production organisée comme une production de la nature, ou bien il faut supposer déjà la matière organisée comme instrument de cette âme, et par là on n’explique pas cette matière-même, ou bien il