tellectuelle toute supériorité sur la satisfaction sensible. Le nom de beauté conviendrait mieux à la démonstration de ces propriétés ; car, par cette démonstration, l’entendement, en tant que faculté des concepts, et l’imagination, en tant que faculté qui fournit l’exhibition de ces concepts, se sentent fortifiés a priori (c’est ce caractère qui, joint à la précision qu’apporte la raison, s’appelle l’élégance de la démonstration) ; ici du moins, si la satisfaction a son principe dans des concepts, elle est subjective, tandis que la perfection produit une satisfaction objective.
L’expérience conduit notre faculté de juger au concept d’une finalité objective et matérielle, c’est-à-dire au concept d’une fin de la nature, alors seulement que nous avons à juger un rapport de cause à effet (1)[1], que nous ne sommes pas capables de comprendre sans supposer, dans la causalité de la cause même, l’idée de l’effet comme la condition
- ↑ (1) Comme, dans les mathématiques pures, il ne s’agit pas de l’existence, mais seulement de la possibilité des choses, c’est-à-dire d’une intuition correspondant à leur concept, et qu’il n’y peut être question de cause et d’effet, il suit que toute la finalité qu’on y remarqué ne peut être considérée que comme formelle et non comme une fin de la nature.