jets sensibles, donnés (ou pouvant être donnés) avant tous les concepts de la nature ; ou bien au concept de la liberté, qui prouve suffisamment sa réalité par la causalité de la raison relativement à certains effets, que cette faculté rend possibles dans le monde sensible et qu’elle postule d’une manière irréfragable dans la loi morale. Or, ou bien le concept de la nature (qui n’appartient qu’à la connaissance théorique) est métaphysique et tout à fait a priori ; ou bien il est physique, c’est-à-dire a posteriori et ne peut absolument être conçu qu’au moyen d’une expérience déterminée. Le concept métaphysique de la nature (qui ne suppose aucune expérience déterminée) est donc ontologique.
L’argument ontologique de l’existence de Dieu par le concept d’un être premier est double : il conclut ou bien de prédicats ontologiques, qui seuls nous permettent de concevoir cet être comme complètement déterminé, à l’existence absolument nécessaire, ou bien de la nécessité absolue de l’existence de quelque chose, quoi que ce soit, aux prédicats de l’être premier. En effet au concept d’un être· premier appartient, pour que cet être ne soit pas lui-même dérivé, l’absolue nécessité de son existence, et (pour qu’on puisse la concevoir) la détermination absolue de cet être par son concept. Deux conditions qu’on ne croyait trouver que dans le concept de l’idée ontologique d’un être souverai-