nature même, et notre humaine faculté de connaître nous fait une loi nécessaire d’en chercher le
suprême principe dans un entendement originaire, conçu comme cause du monde.
Il est de la plus grande importance pour la raison de ne pas perdre de vue le principe du mécanisme dans l’explication des productions de la nature car il est impossible sans ce principe d’acquérir la moindre connaissance de la nature des choses. Quand on nous accorderait qu’un architecte suprême a immédiatement créé les formes de la nature, telles qu’elles existent depuis lors, ou a prédéterminé celles qui, dans le cours de la nature, se forment continuellement sur le même modèle, notre connaissance de la nature n’en serait pas le moins du monde avancée, car nous ne connaissons pas la manière d’agir de cet être et ses idées qui doivent contenir les principes de la possibilité des choses de la nature, et nous ne pouvons expliquer la nature par cet être en allant pour ainsi dire de haut en bas (à priori). Que si nous voulons, partant des formes des objets de l’expérience, et allant ainsi de bas en