Page:Kant - Critique du jugement, trad. Barni, tome premier.djvu/363

Cette page n’a pas encore été corrigée


§. LVIII.


De la beauté comme symbole de la moralité.


Pour prouver la réalité de nos concepts, il faut toujours des intuitions. S’agit-il de concepts em- piriques, ces dernières s’appellent exemples. S’agit- il de concepts purs de l’entendement, ce sont des schèmes. Quant à la réalité objective des concepts de la raison, c’est-à-dire des idées, en demander la preuve, au point de vue de la connaissance théo- rique, c’est demander quelque chose d’impossible, puisqu’il ne peut y avoir d’intuition qui leur cor- responde. Toute hypotypose (exhibition, subjeclio sub ads- pectum), en tant que représentation sensible*, est double : elle est schématique, quand l’intuition qui correspond à un concept saisi par l’entendement est donné a priori ; symbolique, lorsqu’à un con- e cept, que la raison seule peut concevoir, mais au- quel aucune intuition sensible ne peut correspon- dre, est soumise une intuition avec laquelle s’ac- eorde un procédé du jugement qui n’est qu’analo- gue à celui qu’il suit dansle schématisme, c’est-à- dire qui ne s’accorde avec celui-ci que par la règle

* Versinnlichung.