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CRITIQUE DU JUGEMENT ESTHÉTIQUE


mun, comme principe constitutif de la possibilité de l’expérience, ou bien y a-t —il un principe plus élevé encore de la raison qui nous fasse une règle de rapporter ce sens commun à des fins plus hautes ; par conséquent le goût, est-il une faculté originale et naturelle, ou bien n’est-il que l’idée d’une faculté artificielle et qu’il faut acquérir, en sorte que la prétention d’un jugement de goût à l’assentiment universel ne soit dans le fait qu’un besoin de la raison de produire cet accord de sentiment, et que la nécessité objective de l’accord du sentiment de chacun avec le nôtre ne signifie que la possibilité d’arriver à cet accord, et que le jugement de goût ne fasse que proposer un exemple de l’application de ce principe ? C’est ce que nous ne voulons ni ne pouvons rechercher ici ; il nous suffit pour le moment de décomposer le jugement du goût en ses éléments, et de les unir en définitive dans l’idée d’un sens commun.


DÉFINITION DU BEAU


TIRÉE DU QUATRIÈME MOMENT.


Le beau est ce qui est reconnu sans concept comme l’objet d’une satisfaction nécessaire.