cende de l’ensemble à chaque partie (car cet ensemble ressort par lui-même du but final de la raison dans le domaine pratique). Que l’on essaie d’y changer la moindre chose, et il en résulte une contradiction, non-seulement dans le système, mais dans la raison commune. Mais dans l’exposition il y a encore beaucoup à faire, et je me suis efforcé de corriger cette édition de manière à dissiper soit le malentendu auquel a donné lieu l’esthétique, surtout dans le concept du temps, soit l’obscurité de la déduction des concepts de l’entendement, soit le prétendu défaut d’évidence dans les preuves des principes de l’entendement pur, soit enfin la fausse interprétation des paralogismes de la psychologie rationnelle. Mes corrections dans la rédaction[1] ne s’étendent pas plus loin (c’est-à-dire qu’elles s’arrêtent à la fin du premier chapitre de la dialectique transcendentale). Le temps m’a manqué pour les continuer, et d’ailleurs je ne sache pas
- ↑ La seule addition véritable que je pourrais citer, et encore ne s’agit il que d’un mode de démonstration, est celle où je propose (p. 275) une nouvelle réfutation de l’idéalisme psychologique et en même temps une preuve rigoureuse (la seule aussi que je croie possible) de la réalité objective de l’intuition extérieure. Quelque inoffensif que l’idéalisme puisse paraître relativement au but essentiel de la métaphysique (et en réalité il est loin de l’être), toujours est-ce un scandale pour la philosophie et pour la raison humaine en général, qu’on ne puisse admettre qu’à titre de croyance l’existence des choses extérieures (d’où nous tirons pourtant toute la matière de nos connaissances, même pour notre sens intérieur), et que s’il plaît à quelqu’un de la révoquer en doute, nous n’ayons point de preuve satisfaisante à lui opposer. Comme il y a quelque obscurité dans l’exposition de la preuve que j’apporte, je prie le lecteur d’en modifier ainsi la rédaction (1).
(1) Je renvoie le reste de la note, c’est-à-dire la correction proposée par Kant et les nouvelles explications qu’il y joint, à l’endroit de son ouvrage auquel elles se rapportent et où elles seront beaucoup mieux à leur place. J. B.