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NOTES

NOTE PREMIÈRE.

J'avais envoyé mon ouvrage au professeur Kant, comme une preuve du respect que je crois que tout homme pensant doit à ce philosophe, et en même temps pour lui donner peut-être l'occasion de réfléchir sur quelques idées qui sont aussi du ressort de la philosophie : d'où j'espérais, par conséquent, retirer un avantage pour notre art. Je me réjouis beaucoup de voir mon désir accompli, et de pouvoir ici communiquer à mes lecteurs nombre d'idées et de développements nés de cette occasion, qui doivent grandement intéresser tout médecin qui réfléchit, et qui donnent en même temps des indications très curieuses sur la diététique individuelle , corporelle et spirituelle de ce grand homme. S'il s'y trouve quelques expressions trop flatteuses pour moi, je prie le lecteur de faire attention qu'elles font partie d'une lettre que l'auteur m'adressait, et j'espère échapper au reproche qu'elles pourraient m'attirer si je les laisse subsister, en prévenant qu'il m'eût été impossible de les retrancher sans altérer le sens de la lettre : je déclare d'ailleurs franchement que je n'ai pas retranché un seul mot de ce que Rant a écrit. H. NOTE DEUXIÈME. Il est certainement toujours préjudiciable de tenir la tète chaude, et la règle médicale est proprement de tenir « la tête fraîche et les pieds chauds. » Par conséquent cette expression du respectable auteur a besoin de quelque correction. Il est bien vrai que si, depuis notre jeunesse, nous avions eu les pieds nus, comme les mains, la figure, ainsi que la gorge et la poitrine chez les femmes, nous nous serions très endurcis contre le froid et le mauvais temps, ainsi que le prouve un million d'hommes qui courent nu-pieds. Mais puisque notre climat et les convenances sociales ne nous permettent pas de rester ainsi découverts, qu'ils nous commandent au contraire de vêtir jusqu'à nos pieds, nous trouvons