Page:Kant - Anthropologie.djvu/280

Cette page n’a pas encore été corrigée

DU TEMPÉRAMENT. 269

de caractéristique), que (objectivement) de Y appétit, où la vie ne se manifeste pas seulement à l'intérieur, dans le sentiment, mais encore à Y extérieur, dans l'activité, quoique seulement par des mobiles de la sensibilité. C'est donc dans ce rapport que consiste le tempérament, qui doit encore être distingué d'une disposition habituelle (contractée par l'habitude), parce que cette disposition n'a pas pour fondement des données naturelles, mais de simples causes occasionnelles. II. DU TEMPÉRAMENT. On entend en physiologie par tempérament la constitution corporelle (la charpente forte ou faible) et la complexion (les liquides, la partie mise en mouvement dans le corps par la force vitale; ce qui comprend en outre le chaud ou le froid qui se manifeste dans le travail de ces humeurs). Mais psychologiquement considérées, c'est-à-dire comme tempérament de Y âme (de la faculté sensitive et appétitive), ces expressions, prises de la qualité du sang, n'ont qu'un sens déterminé d'après l'analogie du jeu des sentiments et des désirs avec des causes motrices corporelles (dont le sang est la principale). Il s'ensuit alors que les tempéraments que nous n'attribuons plus qu'à l'àme peuvent encore avoir pour cause secrète concomitante le corporel dans l'homme, — et qu'en outre, de même qu'ils peuvent être divisés à!abord en tempéraments de sentiment et