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CALCUL DANS LA FACULTÉ DE CONNAITRE. 165

seules sont cause qu'une tête très lucide d'ailleurs, lorsqu'elle veut communiquer h d'autres ses perceptions externes, ne se trouve pas d'accord avec le principe du sens commun, et qu'elle persiste dans son sens. C'est ainsi que le spirituel auteur de XOceana, Harrington, avait la manie de croire que ses émanations (effluvia) jaillissaient de sa tête en forme de mouches. Ce pouvaient bien être des effets électriques sur un corps surchargé de cette matière. On prétend d'ailleurs avoir observé le fait, et Harrington n'a peut-être voulu indiquer par là que la ressemblance de son impression avec cette origine, et non la vue de ces mouches. L'aberration avec rage (radies), avec accès de colère (contre un objet véritable ou fictif), qui rend insensible à toutes les impressions du dehors, n'est qu'une variété de la perturbation qui paraît souvent plus timide qu'elle n'est dans ses conséquences. Gomme le paroxysme dans une maladie aiguë, elle est plutôt excitée dans l'âme par des causes matérielles qu'elle n'y est enracinée, et peut souvent céder à une potion médicale. § lui. Du calcul dans la faculté de connaître. On entend par talent (don naturel) cette supériorité de la faculté de connaître qui dépend, non pas de l'instruction , mais d'une disposition naturelle du sujet. Ce sont Y esprit créateur (ingenium strictius s. materia-