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AVANT-PROPOS.


ont trait au droit naturel, de telle sorte que le lecteur a ici sous les yeux tout l’ensemble des écrits que ce grand penseur nous a laissés sur cette partie de la philosophie.

L’un des plus importants est l’Essai philosophique sur la paix perpétuelle, qui, bien qu’il ait paru avant la Doctrine du droit, en 1795, peut lui servir de conclusion 1[1]. Kant en publia une seconde édition en 1796. En même temps que cette seconde édition parut chez le même éditeur Nicolovius, une traduction française faite sous les yeux de l’auteur, qu’une première version publiée à Berne l’année précédente avait fort mécontenté. J’ai cru devoir en refaire à mon tour une nouvelle traduction, car la dernière me paraissait laisser encore beaucoup à désirer.

Après cet opuscule, celui qui a le plus d’importance est l’écrit intitulé : De ce proverbe : Cela peut être bon en théorie, mais ne vaut rien en pratique 2[2]. Ou y trouve aussi développées plusieurs des idées de la Doctrine du droit. Il parut en septembre 1793 dans la Revue mensuelle de Berlin (p. 201-284), où il provoqua, au mois de décembre suivant (p. 518-554), d’intéressantes explications de la part de Fr. Genz. Publié à plusieurs reprises parmi les œuvres de Kant, il n’avait pas encore été traduit en français.

Le petit écrit qui a pour titre : Qu’est-ce que les lumières ? l’un des plus solides et des plus ingénieux de Kant 3[3], servait de réponse à une question posée par un membre du —grand conseil consistorial, Zœllner, dans un mémoire sur le mariage civil publié par la Revue mensuelle de Berlin en 1783. Moïse Mendelsohn avait eu de son côté l’idée d’y répondre, et son travail venait de paraître dans le même recueil en septembre 1784 (p. 193-200), lorsque Kant envoya le sien de Kœ-

  1. 1 Voyez ci-après mon introduction, p. cxiv ; — seulement, au lieu de « tel est l’objet d’un opuscule publié peu de temps après les Éléments métaphysiques de la doctrine du droit, » lisez : « peu de temps avant. »
  2. 2 Trad. franc., p. 339. — Analyse, p. lxxiv, lxxv, lxxxiii et cxxxiii.
  3. 3 Trad. franç., p. 281. — Analyse, p. lxxix et p. xci.