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sonne que lui-même. » Je dis avec intention une per sonne, car on pourrait avoir, comme faisant partie du sien, un autre homme qui aurait perdu sa personnalité par sa faute (qui serait esclave) ; mais il n'est pas ici question de ce droit réel.

Or il nous faut maintenant rechercher si ce concept, « ce nouveau phénomène du ciel juridique, » est une stella mirabilis (un météore s'élevant aux proportions d'une étoile de première grandeur, qui n'avait jamais été vu jusque-là, mais qui doit insensiblement décli­ner, peut-être pour reparaître un jour), ou si c'est simplement une étoile filante.

III.
Exemples.

Avoir comme chose sienne 1 quelque objet extérieur, cela s'appelle posséder légitimement 2, et la possession est la condition de la possibilité de l'usage. Quand cette condition est conçue simplement comme phy­sique, la possession s'appelle alors détention 3. —La détention légitime n'est pas d'ailleurs le seul moyen

(le mien] (t? meum, avec la forme substantive). En effet Je pais dire : cette personne est mon père, et cela ne signifie autre chose que le rapport qui me lie physiquement à lui en général, comme si je disais, par exemple : j'ai un père. Mais je ne puis pas dire que « je l'ai comme dos Meine [le mien]. Au contraire, quand je dis ma femme, cela signifie nn rapport particulier, c'est-à-dire un rapport juridique du possesseur à un objet (même à une personne) comme a une chose. Or la possession {physique) est la condition de la possibilité de la détention {Handhabung, manipulaUo) d'un objet comme chose, quoique, sous un autre rapport, cet objet doive être traite en même temps comme nne personne. » 1 AU dos Seine. — »Rechtlich. — » Inhabung.

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