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DHOIT DU OINS. Si3

ne doit être non plus ni une guerre d*extermination 4 (bellwn internecinum), ni une guerre de conquête* (bellum subjugatorium), qui aurait pour effet l'anéan­tissement moral d'un État (dont le peuple ou se fon­drait dans la masse du peuple vainqueur, ou tombe­rait en esclavage). Non que ce moyen; qu'un État aérait forcé d'employer pour arriver à la paix, soit contraire à son droit ; mais l'idée du droit des gens implique celle d'un antagonisme qui, se fondant sur les principes de la liberté extérieure, a pour but de maintenir à chacun ce qui lui appartient, et non d'étendre ses possessions, car l'accroissement de la puissance d'un État peut être menaçant pour les autres. Tous les moyens de défense sont permis à un État à qui l'on fait la guerre, excepté ceux dont l'emploi rendrait ses sujets indignes du rang de citoyens; car alors il se rendrait lui-même indigne de compter pour une personne (qui serait sur le pied de l'égalité des droite) dans les rapports des États, tels que les règle le droit des gens. Au nombre de ces moyens illégitimes, il faut ranger ceux qui consistent à se servir de ses sujets, ou même d'étrangers, comme d'espions, d'assassins, d'empoisonneurs (on peut très* bien aussi comprendre dans cette classe les tirailleurs qui épient les individus dans les embuscades), ou même seulement pour répandre de fausses nouvelles; en un mot, tous les moyens perfides qui détruiraient la con-fiance, sans laquelle il serait désormais impossible de fonder dans l'avenir une paix durable.

' Âunottungtktiêg. — * Unttrjocbnngtkriêg.