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possède rien (en propre) que lui-même; car, s'il avait dans G État quelque chose en propre à côté d'un autre, les conflits qui pourraient s'élever entre eux n'auraient point de juge. Mais on peut dire aussi qu'il possède (oui, parce qu'il a droit de commandement 6ur le peuple, auquel appartiennent (dhisim) toutes les choses exté­rieures (le droit d'attribuer à chacun le sien). Il suit de là qu'il ne peut y avoir dans l'État de cor­poration, de classe ou d'ordre restant, d'après certains statuts, propriétaire du sol, et se bornant, à ee titra, à en transmettre l'usage aux générations suivantes (à l'infini). L'État peut toujours abolir ces statuts, k la condition seulement de dédommager les survivants. L1ordre des chevalier» * (comme corporation, ou même comme simple distinction de personnes individuelles, revêtues d'honneurs particuliers), l'ordre du clergé ', qu'on appelle l'Église, tous ces ordres ne doivent jamais, par les privilèges dont ils sont investis, as. quérir sur le sol une propriété transraissible a leurs successeurs, mais seulement l'usage provisoire de ee sol. Les biens des ordres militaires1, d'une part, ceux du clergé4, de l'autre, peuvent être suprimés sans ecru«-pule (mais sous la condition indiquée tout & l'heure), lorsque a disparu l'opinion publique qui favorisait les honneurs militaires \ comipe moyens de garantir l'État contre la lâcheté dans la défense, ou les messes de 0jort, les prières et une foule d'autres pratiques, comme moyens de préserver les hommes du feu éternel. Ceux

? Ritterorden. — * Der Orden dtr Geistlichkeit.—.* Comthureien. » girchengutter. — * Kricgsehre.