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DH9IT MuVIQCm 17*

il pôt attss) les prôiéger et eût le droit do les juger dans chacun des cas qui se présenteraient, c'esHL-dire qu'il faudrait qu'il pût ordonner publiquement la résistancei Mais en ce cas ce serait ce pouvoir, ce ne serait plus l'autre qui serait le chef suprême* oe qui serait contra­dictoire. Le souverain * agirait alors par ses ministres comme régent de l'État, c'est-à-dire despotiquement; et l'illusion qui consiste à regarder le peuple comme représentant par ses députés le pouvoir limitatif (tandis qu'il n'a proprement que le pouvoir législatif), ne peut tellement dissimuler le despotisme qu'il n'éclate dans les moyens dont se servent les ministres· Le peuple, qui est représenté par ses députés (dans le parlement) t trouve dans ces gardiens de sa liberté et de ses droits des hommes qui s'intéressent vivement à leur propre position et à celle des membres de leur famille, dan» l'armée, dans la marine et dans les fonctions civiles, -toutes choses dépendantes des ministres, et qui (au lied d'opposer une résistance aux prétentions du gouverne* ment, résistance dont la déclaration publique supposé déjà d'ailleurs dans le peuple un commun accord à ce étijet, lequel ne peut être permis en temps calme)» sont toujours prêts au contraire à faire glisser le gou­vernement dans leurs mains *« — Aussi ce que l'oô nomme le gouvernement tempéré, comme constitution du droit intérieur de l'État, est-il un non-sens; et, au ffeu d'un prindpe de droit, n'y a-t-il là qu'un principe de prudence, qui consiste & charger le moins possible*

1 Der S9mtrmn» ~ * Sieh fibêi <M# Regierung, *« <& Haende xu, vpieUn.