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mx magistrats et à ses ministres, auxquels il délègue l'administration des affaires de l'État1 (gubematio), sont des ordonnances, des décret* (non des lois) ; car ce sont des décisions particulières, et ils se donnent comme ré­vocables. Un gouvememeM qui serait en même temps législatif serait justement nommé despotique, par op­position au gouvernement patriotique, par où je n'en* tends pas un gouvernement paternel * (regimen parer-nale), qui est le plus despotique de tous (puisqu'il traite les citoyens comme des enfants), mais un gou­vernement national * (regimen civitatis et patriœ), où l'État lui-même (civitas), tout en regardant ses sujets comme des membres d'une même famille, les traite comme des citoyens, c'est-àrdire d'après les lois qui émanent de leur propre volonté, et où par conséquent chacun se possède lui-même et ne dépend pas de la volonté absolue d'un autre, son égal ou son supérieur. Le souverain * (le législateur) ne peut donc pas en être en même temps le régent, car celui-ci est soumis à. la loi, et est obligé par elle, par conséquent par un autre, le souverain. Celui-ci peut même ôter à celui-là son pouvoir, le déposer ou réformer son administra­tion; mais il ne peut pas le punir (et c'est là unique-% ment ce que signifie cette maxime des Anglais, que le roi, c'est-à-dire le pouvoir exécutif suprême, ne peut agir injustement) ; car ce serait faire acte de pouvoir exécutif, et, comme c'est à ce pouvoir qu'appartient en dernier ressort la faculté de contraindre conformé-

« Staateemaltung. - ¦ Vœterliche. - · VaeUrlaenâUcM. - * Bthtrrtchtr d*$ Yolks.