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FONDEMENTS DE LA MÉTAPHYSIQUE DES MŒURS.

La volonté* esl conçue comme la faculté « lèse déterminer soi-même à agir conformément à la représentation de certaines lois. Une telle faculté ne peut se trouver que chez les êtres raisonnables. Or ce qui sert à la volonté de principe objectif « le sa détermination c’est la fin el celte fin, si elle est posée par la seule raison, doit être valable pour tous les êtres raisonnables. Au contraire ce qui ne contient que le principe do la possibilité de —l’action dont reflet est un but s’appelle le moyen. Le principe subjectif du désir esl le mobile, le principe objectif du vouloir le motif ; do là laditïérenco entre les fins subjectives, qui reposent sur. des mobiles, el les fins objectives, qui se rapportent à « les motifs valables pour toul être raisonnable. Les principes pratiques sont formels s’ils font abstraction « le toutes les lins subjectives ; ils sont matériels s’ils donnent comme principe à l’action des fins subjectives et par suite certains mobiles. Les fins qu’un êlre raisonnable se propose à son gré comme effets de ses actes (fins matérielles) sont toujours relatives ; car ce qui leur donne leur valeur c’est seuleincnt’hnr rapport ; vec un état particulier de la faculté ■do désirer du sujet, aussi ne peuvent-elles fournir des principes universels valables et nécessaires pour tous les êtres raisonnables, ni même pour toutes les volitions d’une même personne, c’esl-à-dire des lois pratiques. Toutes ces fins relatives ne donnent donc lieu’qu’à'des impératifs hypothétiques.

Mais admettons qu’il y ait une chose dont l’existence ait par elle-même une valeur absolue cl qui, comme fin en soi, puisse devenir le fondement de certaines lois, c’est dans cette chose et dans elle seulement que pourrait résider le principe de la possibilité

pratique suprême différent des lois | de la nature, que s’il y a des êtres ayant une valeur absolue. |

I 4. Kant arrive ici à l’exposition de la deuxième formule de l’impératif.