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nocéki. Le soleil adouci baigne les collines verdoyantes qui s’inclinent vers nous et se resserrent de plus en plus, comme pour retenir le voyageur sous leurs érables rouges parmi les chrysanthèmes épanouis.

Nous franchissons la passe et quittons bientôt les derniers groupes d’îles. La côte s’estompe peu à peu et s’efface à l’horizon au moment où le soleil va disparaître dans le flots. Assis à l’arrière du navire, je contemple jusqu’au dernier instant ce Japon si étrangement unique, à la fois mystérieux et terre à terre, antique et naissant, où j’ai vu sortant des ruines du passé une puissance audacieuse et nouvelle.