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comprenait dix régiments d’infanterie (huit d’activé et deux de réserve) à trois bataillons, soit vingt mille hommes environ. L’artillerie comptait les trente-six pièces de campagne de la 3e division, les trente-six pièces de montagne de la 5e et trente-six obusiers de campagne appartenant à l’armée territoriale : en tout cent huit canons, presque le double de l’artillerie de la défense. Les canons japonais des divisions actives sont du modèle Arisaka, de soixante-quinze millimètres, à tir accéléré, enregistrant le recul sur des freins élastiques, mais nécessitant sinon une remise en batterie, du moins un nouveau pointage après chaque coup. Les obusiers de la territoriale sont de vieilles pièces de bronze adhérant à une plate-forme : tout le système saute en arrière au départ du coup ; il est remis en batterie grâce à des roues mobiles se glissant sur deux fusées. Ces canons sont portés sur des espèces de brouettes traînées par leurs servants.

La cavalerie des deux divisions leur avait été enlevée pour couvrir le flanc droit de la 5e et maintenir le contact avec la 10e ; elle ne joua aucun rôle dans l’attaque, non plus que les divisions de gauche (4e et 6e), qui se bornèrent à un combat traînant contre les corps d’infanterie et la nombreuse cavalerie russe dispersés, au delà du chemin de fer, dans la plaine du Liao.