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bien distinctes : les fèves et le sorgho. Les fèves ne dépassent pas le mollet ; le sorgho, au contraire, comme il a été dit précédemment, atteint à cette époque de l’année la hauteur d’un premier étage : trois mètres à trois mètres cinquante.

L’artillerie de la défense compte, — comme nous avons pu le constater plus tard, en relevant le nombre des épaulements destinés à la protection des pièces, — sept batteries de campagne : la première est placée en arrière de la crête A ; cinq autres sont réparties en arrière des collines B et C ; la dernière défend les positions en échelon L-M ; au total, cinquante-six canons. Tous, sans exception, sont placés en arrière des crêtes, de manière à ne pouvoir exécuter que du tir indirect.

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Telle est la position contre laquelle marchent les Japonais venant du sud. Dans la nuit du 28 au 29 août, cette marche ne rencontra aucune opposition de la part de l’ennemi. Le 29, elle fut suspendue pendant la journée et ne reprit qu’à la nuit tombante. L’armé d’Okou allait se trouver à distance de tir ; les 5e et 3e divisions se trouvaient en face des positions russes et c’est à ces deux divisions qu’allait incomber la tâche de s’emparer des lignes de Chiouchanpou.

L’effectif dont elles disposaient pour cette attaque