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ondulation basse A, située à cinq cents mètres environ du Chiouchan, puis d’un second massif plus élevé B, couronné par deux mamelons et limité à droite et à gauche par deux routes convergeant sur le village de Chiouchanpou. Plus à l’est, s’élève une troisième croupe G, dont la cime horizontale est assombrie par des bouquets de broussailles rabougries et noires : en avant, un coteau également boisé D se détache sur le glacis qui dévale vers le lit d’un torrent peu encaissé, alors complètement à sec. Un autre chemin, franchissant la ligne par un col, sépare de la hauteur G et du coteau D un nouveau groupe de trois pitons très escarpés E, F, G, qui, séparés les uns des autres sont comparables à trois tours alignées ; au devant de ces tours, un peu plus au sud et à l’est, se dressent des groupes de montagnes assez élevées qui font face à ces trois pitons E, F, G, et les dominent de front et de flanc.

Le caractère général de toute cette ligne de hauteurs, depuis A jusqu’à G, est de présenter des abords raides sur le versant de Liaoyang, qui regarde l’armée russe, et au contraire un glacis parfait du côté de Syanyoungsou, où devait se produire l’attaque japonaise. Ces conditions favorables aux Russes leur permettent de faire un excellent emploi du feu, — les angles morts étant presque complètement supprimés, — et de défiler les attelages d’artillerie et les