Page:Kann - Journal d'un correspondant de guerre en Extrême-Orient.djvu/260

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

possible ; elles comptaient, elles aussi, livrer bataille devant Liaoyang, où arrivaient journellement des renforts. La place avait été mise en état de siège dès le début de la guerre. Deux lignes successives avaient été fortifiées. La première, la plus avancée, s’étendait à cinq kilomètres environ au sud de la ville et utilisait les hauteurs parallèles au cours du Taïtsého, notamment les fortes positions de Chiouchanpou. La seconde, qui comportait une série de retranchements et de redoutes, formait un demi-cercle au sud et à l’ouest de la ville, à un kilomètre environ de l’enceinte chinoise, et se prolongeait sur la gauche russe par les collines qui masquent les mines de charbon de Yentaï : on les appela pour cette raison les lignes de Yentaï. Au-devant de la première ligne, de forts détachements se maintenaient en contact des avant-gardes japonaises et occupaient les villages d’Anping et d’Anchantien. Les armées japonaises, placées sous le commandement général du maréchal Oyama, comptaient huit divisions, disposées comme suit, de la droite à la gauche : 12e, 2e, garde impériale, formant la première armée ; 10e, 5e, formant la deuxième armée ; 3e, 6e et 4e, formant la quatrième armée. À cet effectif, il faut ajouter deux brigades d’artillerie et une de cavalerie non endivisionnées. La quatrième et la deuxième armées se touchaient ; la première, par contre, était séparée de la deuxième