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Depuis le début de la guerre, et malgré l’allongement considérable de la ligne de communications, à mesure qu’on s’éloignait de la côte, ses services ont toujours fonctionné sans le moindre accroc. Pour obtenir un pareil résultat, il a fallu faire flèche de tout bois.

Pendant la guerre sino-japonaise de 1894, l’armée avait employé, pour tous ses transports, des hordes de coolies japonais portant sur l’épaule des charges balancées aux deux extrémités d’un long bambou. Cette expérience ne réussit pas : les porteurs constituaient une seconde armée qu’il fallait nourrir, loger, habiller, et faire mouvoir comme les combattants. On y a, pour la présente campagne, complètement renoncé.

Les procédés de transport actuellement employés sont :


1o Le chemin de fer, dont j’ai déjà parlé, et qui sert surtout pour le matériel le plus précieux : artillerie de siège, munitions, équipement, etc. ;

2o Le charroi. Il comporte :

a) Les attelages de l’artillerie et des sections de munitions d’artillerie, semblables à ceux des armées européennes ;
b) Les voitures régimentaires à deux chevaux ; l’un entre les brancards, l’autre en flèche ; elles sont munies d’un siège très élevé et représentent une capacité de transport assez faible ;