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tout près de terre, l’innombrable flottille des embarcations de pèche, plus loin les paquebots des grandes lignes européennes et américaines (car aucune n’a cessé ni même diminué ses services avec le Japon), puis des cargo-boats de toute nationalité.

Le commerce a été si peu affecté par les événements récents, que les Compagnies japonaises elles-mêmes, au mépris de rencontres possibles avec des navires de guerre ennemis, continuent à transporter, sous pavillon japonais, des passagers et des marchandises. La plus grande partie de la flotte commerciale a été réquisitionnée par l’État pour les transports de troupes ; quelques-uns des vaisseaux les plus rapides ont été même utilisés comme croiseurs auxiliaires. Pour remplacer les vides causés par les demandes du Gouvernement, les armateurs ont dû eux-mêmes s’adresser aux Compagnies étrangères et c’est ainsi que les Sociétés de navigation japonaises emploient un matériel flottant considérable naviguant sous les couleurs allemandes ou norvégiennes. Elles ont néanmoins dû interrompre les services les plus exposés, comme la grande malle d’Europe et les lignes de Corée. On apprend pourtant aujourd’hui que l’ « Osaka Chosen Kaïcha » vient de rouvrir une de celles-ci et a envoyé un de ses bateaux à Guensan.

À terre l’impression de calme et de travail paisible