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I

La ronce, en ces temps-là, sur les bords du Jourdain,
Ne portait pas de fleurs, mais stérile et honnie,
Elle engendrait l’épine et glanait le dédain.
Lorsque Jésus la vit, venant de Béthanie.

Et pour la transplanter dans son divin jardin
Il voulut la mêler à sa gerbe bénie ;
Mais l’arbre-paria lui déchira la main,
Et son âme s’émut de pitiés infinie